Nous avons eu la grande tristesse d’apprendre le 13 mars 2020 le décès de Michèle Crance, physicienne, directrice de recherche au CNRS, une des premières à élaborer des statistiques sexuées sur le monde académique en France.
Après un DEA de physique atomique, Michèle Crance a travaillé au Laboratoire Aimé Cotton à Orsay, spécialisé en spectroscopie. Puis elle a rejoint au siège du CNRS la Direction des Etudes et Programmes, Unité d’indicateurs de Politique Scientifique (UNIPS). Autour de 2000, elle fut parmi les premières personnes qui faisaient des statistiques sexuées sur le monde académique, notamment en collaboration avec l’Observatoire des Sciences et des Techniques, alors dirigé par Laurence Esterle. Michèle Crance est à l’origine de l’utilisation en France de l’indicateur « avantage masculin« . On en trouve une des premières occurrences dans l’étude : « La place des femmes au CNRS : ce qui a changé depuis 15 ans« , Michèle Crance, CNRS, 2002, qui a marqué l’histoire des statistiques académiques en France.
Michèle Crance était une femme discrète et engagée. Son travail ne doit pas tomber dans l’oubli.