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Communiqué de presse

Les représentantes et représentants de l’APMEP, la CFEM, la SMAI, la SMF et de femmes et mathématiques, ainsi que tous les participantes et participants réunis lors de la table ronde « L’enseignement des mathématiques : quelles perspectives de réforme ? » ce samedi 17 mars 2018, réaffirment que toute lycéenne, tout lycéen doit bénéficier jusqu’au baccalauréat d’un enseignement scientifique et mathématique assumé comme tel, avec des contenus clairement identifiés.

Les élèves de seconde générale et technologique ne savent généralement pas encore de manière précise ce qu’elles et ils veulent faire dans l’enseignement supérieur. Il convient donc de ne pas leur fermer des portes en éliminant les mathématiques du tronc commun de la filière générale. Ceci concerne particulièrement les filles et les jeunes issus de milieux socio-économiques défavorisés dont les choix d’orientation sont davantage influencés par des stéréotypes sociaux.

Alors que le rapport Villani-Torossian préconise un enseignement de mathématiques pour tous et toutes les élèves au lycée, proposant même de saisir cette occasion pour « réconcilier » certaines ou certains élèves avec les mathématiques, les signataires estiment que cette réconciliation ne peut se faire par la seule présence en classe de première d’un module de spécialisation alors que l’enseignement de tronc commun pour l’ensemble de la culture scientifique et numérique est limité à 2 heures. Cet enseignement de 2 heures ne suffira pas, par sa probable superficialité, à contrecarrer les stéréotypes et les inégalités de niveau social et de sexe qu’une absence de vision profonde de l’apport scientifique contribue à véhiculer.

L’accès à l’information et la lisibilité des parcours sont déterminants pour des choix d’option judicieux. Un système rendu trop complexe par une grande multiplicité d’options avec des débouchés peu identifiables n’amènera qu’à l’approfondissement des inégalités sociales, territoriales et de sexe.

Enfin, dans le cadre d’une formation continue des équipes enseignantes, comme le souligne le rapport Villani-Torossian,  il convient d’apporter les éléments nécessaires à la déconstruction des stéréotypes sociaux et des stéréotypes de sexe.

Laurence Broze, présidente de femmes et mathématiques

Alice Ernoult, présidente de l’APMEP

Edwige Godlewski, présidente de la CFEM

Thierry Horsin, président de la SMAI

Louise Nyssen, vice-présidente de la SMF et Stéphane Seuret, président de la SMF

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